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- Vous avez 90 heures pour quitter le pays...
- ...
On nous aurait versé un baquet d'eau glacée, que cela ne nous aurait pas fait plus d'effets...
- Votre visa se termine le 2 mai, et selon les lois de notre pays, nous ne pouvons pas accorder plus d'une prorogation.
- C'est que l'on a pas fini nos vacances nous...Pouvons nous avoir une rallonge exceptionnelle pour bonne conduite dans le pays ?
- C'est écrit là. C'est impossible et c'est pas ici que nous pouvons décider. Allez vite à Pékin, le dépassement de date est passible de 500 yuans par jour et par personne d'amende...
Une bonne dose d'adrénaline, voilà ce qui nous manquait un peu ces derniers temps...
Finalement l'urgence on aime bien ça, cela permet de pas trop réfléchir et de foncer sans trop de marge de manoeuvre.
Donc, quelques rapides coups de pédales pour rejoindre la gare ferroviaire la plus proche. Embarquer les hommes et les vélos dans le seul train qui n'est pas complet à destination de Pékin...
Ce dernier étant à 23h00, cela nous laisse le temps d'élaborer les plans les plus fous pour sauver la situation. (Se faire expulser pour éviter de payer le billet, attraper une maladie grave pour se faire rapatrier, falsifier le visa...)
Pour la fin du voyage à vélo, c'est pas trop grave, nous étions à 200 kilomètres de Pékin et déjà dans la pré-banlieue, par contre pour les visites de la ville et des environs, ça fait un peu court...
Arrivés à la gare de Pékin en pleine nuit...
...les petits problèmes qui, n'en doutons pas, seront les anecdotes de demain, continuent. Christian est obligé de voler nos propres vélos dans la gare pour les avoir avec nous immédiatement. Petite course poursuite à pied, un vélo sur chaque épaule. Heureusement la scène tragico-comique en attirant, comme à l'accoutumée, beaucoup de spectateurs, bloquent les poursuivants.
C'est donc en possession de nos précieuses montures que nous filons dans le soleil annonçant une nouvelle journée vers le centre de cette mega-capitale......
Il ne nous reste plus qu'à trouver une auberge pas trop chère, donc faite pour les autochtones et non autorisée officiellement à recevoir des lowei (étrangers), poser les bagages, voir sur le plan......
...où se trouve le bureau de police s'occupant des visas, repérer le métro et attendre l'ouverture, sans oublier de reprendre des forces......
Aurons nous la chance de visiter la cite interdite, le palais d'été et autres curiosités locales ?
Patricia et Christian
Chaque tour de roues nous rapproche un peu plus de notre destination finale...
Au passage, nous nous sommes arrêtés dans la charmante ville fortifiée de Pingyao, ou protégés par les remparts...
...nous avons profité des vieilles maisons bourgeoises...
...des incontournables pagodes et autres temples...
...ainsi que de la tranquillité de cette ville interdite aux voitures..
C'est plein nord que nous avons rejoint Datong à la frontière de la Mongolie Intérieure. Pour nous accompagner un vent de sable venu en ligne directe du désert de Gobi...
que même la grande muraille, aperçue pour la première fois, ne peut stopper...
Heureusement, des étapes comme la plus vieille pagode en bois de Chine...
70 mètres de haut construite sans un seul clou, et le monastère suspendu de Hanging...
Sujets au vertige s'abstenir
...ont ponctuées notre remontée... A Datong, nous avons pu admirer les grottes de Yungang qui abritent des Bouddhas...
...et des pagodes ciselés dans la falaise
Ne nous reste plus qu'à profiter pleinement de la grande muraille côté Mongolie intérieure et redescendre sur Pékin...
Patricia et Christian
Après la montagne, nous sommes donc redescendus en plaine en passant par Leschan pour aller admirer le grand Bouddha de 78 ètresm de haut...
Ensuite, nous sommes redevenus des citadins...
...pour profiter de tous les bienfaits d'une ville aprés notre traversée des plateaux semi-desertiques de l'ouest du Shishuan. Nous en avons profité pour régulariser la situation de notre visa et pour goûter à de la nourriture un peu plus évoluée que les pâtes ou le riz...
Après Chengdu et ses immeubles parfois surprenants...
...nous avons opté pour une avance rapide vers Xian en prenant le train... Mais prendre le train avec des vélos est une rude épreuve. Il faut d'abord essayer de se faufiler jusqu'aux guichets pris d'assaut par la foule...
...et ensuite se faire comprendre ou plutôt essayer d'expliquer que l'on voyage avec des vélos qui ne sont pas pliants...
L'épreuve ayant réussie avec succés, nous nous sommes donc retrouvés 17 heures plus tard et 800 kilomètres plus loin à Xian...
A partir de cette mégapole, nous sommes allés admirer l'armée des soldats de terre enterrée... Magnifique, époustouflant, géant...
Ensuite, ce fut la traversée des plaines industrielles, à travers cette Chine qui nous fait peur, à nous Européens...
Cette Chine qui produit, qui fabrique et qui oublie le filtre à particule.... Après une journée de vélo, nous ressemblons plus à des héros de Zola qu'à des cyclistes en vacances......
Dans ces contrées oubliées des touristes, nous passons encore plus pour des extra-terrestres et le moindre de nos gestes, si quotidiens ou futiles soient-ils, attirent une foule curieuse...
Malgré un temps maussade, des routes encombrées...
...des paysages gris, Christian a toujours avec lui son rayon de soleil...
...et la route continue...
Patricia et Christian
Après Litang, nous avons eu la bonne surprise de croiser un groupe de cyclos Chinois...
...qui voulaient rouler jusqu'à Lhassa en 10 jours... Ce furent les premiers et derniers cyclos croisés sur cette piste Tibétaine... Dans un des derniers cols (4712 m)...
...nous avons renoué avec la neige et le verglas dès le matin au petit réveil....
Nous sentions bien que quelque chose se préparait, plus l'heure avancait, plus il faisait froid et ça n'a pas loupé, grosse chute de neige et ciel bouché ne nous permettant pas d'admirer les sommets...
Mais tout cela fait maintenant parti du passé, car devant nous, 4200 mètres de descente...
...sur de bon goudron que nous avons retrouvé avec plaisir...
Il aura fallu attendre l'altitude de 2000 mètres pour retrouver de l'eau courante (c'est à dire des canalisations non gelées)...
...et donc prendre une bonne douche... mais pas encore chaude (les plaisirs ne doivent pas tous arriver en même temps...) Aujourd'hui, nous sommes dans la plaine à 500 mètres au dessus du niveau de la mer et nous avons rangés doudoune, bonnet et autres paires de gants au fond des sacoches...
...pour ressortir les t-shirts et tongs. Nous avons également retrouvé les plaisirs de la glace, mais cette fois ci, celle que l'on trouve au bout d'un bâtonnet... Dans les prochains jours, nous allons rouler en direction de Leshan et de Chengdu où nous donnerons des nouvelles, nous espérons avec des photos...
Patricia et Christian
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